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30 novembre 2005

Tout est poison excepté nos habitudes

boucle002

" Il faut communier avec du chewing-gum, de cette façon Dieu vous fortifiera les mâchoires ; mâchez-le longtemps, sans arrière-pensée ; puisqu'il aime votre bouche, qu'il sache à quoi elle sert ! Vos langues tièdes ne sont pas à dédaigner, même pour un Dieu..." F.Picabia

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29 novembre 2005

Maintenant ?

fleur002

" 15) Faire l'amour maintenant ? Je refermai mon livre posément, laissant un doigt entre deux feuilles pour me garder la page. Edmondsson riait, sautait à pieds joints. Elle déboutonna sa blouse. Derrière la porte, Kabrowinski dit d'une voix grave qu'il attendait la peinture depuis ce matin ; il parla d'une journée de perdue, d'incohérence. Tout naturellement, Edmondsson, qui riait toujours, ouvrit la porte et leur proposa de partager notre dîner..." J-Ph. Toussaint

28 novembre 2005

la légende douloureuse

clef002

" - On est entré dans ADC, artifice, dérision, cruauté, contre NHB, nature, humour, beauté. Ouvre les bouquins qui se publient : morne plainte. « Moi, je ne m'intéresse qu'au cannibalisme entre les personnes », me disait une amie, il y a longtemps. « Les écrivains sont des prédateurs, c'est leur qualité principale. »

  - Tu n'es pas d'accord.

  - Mais non : l'erreur est la légende douloureuse, l'homme ne doit pas créer le malheur dans ses livres, il faut faire voir tout en beau.

  -  Aucun succès.

  - Pas dit..." Ph.Sollers

27 novembre 2005

Librorum et frugis

botte002

" Pour moi, quand je vais me refaire sur les bords de la Digentia, ce frais ruisseau où se désaltèrent les frileux habitants de Mandèle, savez-vous, ami, ce que je rêve, ce que je demande aux dieux? De me laisser le peu que j'ai, et moins encore, s'ils le veulent; de vivre pour moi ces jours que leur bonté prolonge; d'avoir, pour toute mon année, ce qu'il me faut de livres et de provisions; enfin, de n'être pas réduit à trembler sur l'avenir. Mais je ne demande à Jupiter que les biens qu'il donne et qu'il reprend : la vie et ce qu'il faut pour vivre; quant à la sagesse, j'en fais mon affaire..." Horace

26 novembre 2005

La tentation de la sainteté

weyergans002

" Sans moisson. Ni semailles. Il y introduit le pouce. Aride et sans agrément ça ignore même jusqu'au sens du mot : humide. Rencontre une vie caillouteuse. Découvre un monde de granit. L'anus terrestre ! Ni laves ni coulées. Simplement roc et roc. Il y casse ses nuits. Où est l'horreur? Où se tient-elle la malheureuse? Non pas dans la fornication. Ni dans la pauvre semence humaine? Mais dans le dessèchement de l'amour. La rencontre de deux graviers. « Je suis né d'un pauvre élan » dit-il. Cela  le ronge..." F. Venaille

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25 novembre 2005

Bulles d'or

moteur002

" Les femmes : bulles de savon ; l'argent : bulles de savon ; la renommée : bulles de savon. Les reflets sur les bulles de savon sont le monde dans lequel nous vivons..." Y.Mishima

24 novembre 2005

Le vide universel

sandale002

" Oui, bonnes gens, c'est moi qui vous ordonne de brûler, sur une pelle, rougie au feu, avec un peu de sucre jaune, le canard du doute, aux lèvres de vermouth, qui, répandant, dans une lutte mélancolique entre le bien et le mal, des larmes qui ne viennent pas du coeur, sans machine pneumatique, fait, partout, le vide universel. C'est ce que vous avez de mieux à faire..." Lautréamont

23 novembre 2005

Continuer

merle002

" La dernière fois que je m'étais trouvé là, je lui avais cité la phrase de Cézanne : « Si j'étais sûr et certain que mes toiles seront détruites, et que je n'entrerai jamais au Louvre, je cesserais de peindre.» Déjà très courbé, il avait réfléchi patiemment, et dit à mi-voix, comme avec crainte : « Moi, si j'avais la certitude que mes tableaux seront brûlés, je crois que je continuerais à peindre, oui je continuerais à peindre...» " A. Malraux

22 novembre 2005

Le renégat

gaz002

" Pour lui, la vie était sans joie. Jamais il ne regardait défiler la procession des jours. Il passait les nuits dans un sommeil inconscient et spasmodique. Le reste du temps, il travaillait, et alors sa conscience devenait mécanique. À part cela, son esprit demeurait vide. Il ne professait aucun idéal et n'entretenait qu'une seule illusion, à savoir qu'il buvait d'excellent café..." J.London

21 novembre 2005

Ha ! Ha ! Ha !

m_t_o002

*

" (Long silence, elle met un autre slip blanc qu'elle prend dans la commode du salon en se cachant distraitement pour qu'on ne la voie pas de la rue :)

- Tu viens, mon minou ?

(long silence)

- Attends un peu (je me penche vers son ventre et je tire le slip) attends c'est pas tout ça, mais est-ce que tu as entendu ce déclic de mon cerveau ?

- Quoi ?

- J'ai dit:  « aujourd'hui ce déclic de mon cerveau ? »

- ...

- ...

- Ha !, Ha !, Ha ! T'es gonflé quand même ! Tu veux que je te suce c'est ça ?

- ...

- Allez viens !

- ...

- Je t'aime."  D. Roche

20 novembre 2005

Avere un vestito come il suo

mur002

" À la vue de l'homme en uniforme, bouclé et raide dans une telle splendeur, le singe pensa :« Au fond, ma condition n'est pas si triste : je mange bien, je fais ma gymnastique, les gens qui se pressent autour de cette cage m'amusent. Mais j'aimerais tellement avoir un habit comme le sien » ." L.Sciascia

19 novembre 2005

Sans joie et sans ami le 31 mars 1824

p_re_no_l002

" ...Chaque nuit, quand je m'endors, je voudrais ne plus me réveiller et chaque matin, le réveil me rappelle à la douleur du jour passé. Sans joie et sans ami, mes jours s'écoulent..." F. Schubert

18 novembre 2005

Virtualité du 2 décembre 1919

bouchon002

" Pardonnez-moi, on ne devrait jamais faire de reproches sans s'expliquer imédiatement. J'ai été tellement malade ces temps-ci que vraiment écrire une ligne, signer un livre était trop pour mon odieux malaise. Aujourd'hui où je semble entrer dans une période d'accalmie, je peux écrire un peu. Et pourtant entrer dans la voie des reproches, qu'elle difficile chose ! J'ai tâché toujours de préserver notre amitié - notre virtualité d'amitié puisque hélas nous n'avons encore jamais eu vous les loisirs, moi la santé, d'en réaliser la puissance..." M.Proust

17 novembre 2005

Il perdit la vie parce que son médecin ne savait pas le grec

usine002

" Mais votre méthode, reprit le premier, est directement opposée à celle du prince de la médecine. Hippocrate avertit de purger dans la plus ardente fièvre, dès les premiers jours, et dit en termes formels qu'il faut être prompt à purger quand les humeurs sont en orgasme, c'est-à-dire en fougue. Oh ! c'est ce qui vous trompe, repartit Oquetos, Hippocrate, par le mot d'orgasme, n'entend pas la fougue; il entend plutôt la coction des humeurs..." A.R. Lesage

16 novembre 2005

Ami ou ennemi

police002

" Hobbes a posé en principe que l'homme nait ennemi de l'homme et cette inimitié est résumée par lui dans la mémorable formule : l'homme est à l'homme comme un loup. L'histoire universelle, l'observation contemporaine fournissent un si grand nombre de vérifications apparentes de ce principe qu'il est presque inutile de les montrer..." Ch.Maurras

15 novembre 2005

Ému, troublé, surpris

genech002

*

"J'écris pour que le jour où je ne serai plus

On sache comme l'air et le plaisir m'ont plu,

Et que mon livre porte à la foule future

Comme j'aimais la vie et l'heureuse Nature..." A. de Noailles 

14 novembre 2005

Points noirs

dahlia02

" À chaque instant il y a des points noirs dans l'âme qui sont en train de grossir ou de se fondre..." P. Valéry


13 novembre 2005

Demain vaut autant qu'aujourd'hui

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"  On cassa la croûte dans une prairie, où les peupliers dessinaient un parallélogramme. Les feuilles dansaient et babillaient autour de nous dans le vent. La rivière, pendant ce temps, se dépêchait et semblait gourmander notre retard. Il ne nous importait guère. La rivière savait où elle allait. Nous autres, pas du tout ..." R.L. Stevenson

12 novembre 2005

Des taches de langage

hopital2

" De l'absence de ponctuation, on induit une absence de phrases. Et c'est vrai; on commence à entrevoir la signification suspecte de la Phrase, c'est-à-dire : qu'elle est un artefact linguistique; qu'il n'est pas sûr que dans la parole vivante il y ait des phrases; que la découpe prétendument logique du discours implique une idéologie, installe une tyrannie du signifé; que d'une certaine manière la phrase est toujours religieuse, et que ses contestations sont toujours réprimés (à titre scolaire ou psychiatrique)..." R.Barthes

11 novembre 2005

Sans maudire

cave002

" Notre malheureux camarade se rendit à huit heures et demie au front pout y inspecter les avants-postes de sa colonne. En route, il rencontra quelques miliciens en route vers l'arrière. Il fit stopper sa voiture : comme il en descendait, un coup de feu retentit. On peut supposer qu'il a été tiré d'une fenêtre d'un des petits hôtels de la plaza de Moncloa. Durruti s'écroula aussitôt sans mot dire. La balle meurtrière lui avait transpercé le dos. La blessure était mortelle, il fut impossible de le sauver..." H.M. Ensensberger

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