"  Je ne connais pas le mode d'emploi de la proposition : « J'ai un corps.» Cela ne vaut pas de façon absolue pour la proposition selon laquelle j'ai toujours été sur la terre ou à sa proximité."  L.Wittgenstein

" Lichtenberg creuse plus profondément que tout autre mais il ne remonte pas à la surface. Il parle sous terre. Seul l'entend qui soi-même creuse profondément. " K.Kraus

" C'est un malentendu fondamental qui me porte à considérer mon actuel mal de tête dans l'espoir de clarifier le problème philosophique de la sensation. "  L.Wittgenstein

" Était-ce la veille, sur le plaid ? Ou ce jour-là, dans le bois de mélèzes ? Ou plus tard, dans la salle de tir, dans le grenier, sur le toit ? Sur le balcon isolé, dans la salle de bains, ou encore (position médiocrement confortable) sur le Tapis volant ? Nous ne le savons point et ne nous en soucions pas davantage."  V.Nabokov

(06/05/07)

" Le désir ne se laisse pas expliquer simplement. Si le chat court après la souris, ce n'est pas que les molécules du chats sont attirées par les molécules des souris. Anna ne comprend pas pourquoi son corps aime les mains de Yves, pas plus que Yves ne saurait dire ce qui pousse ses mains vers le corps d'Anna."  H.Le Tellier

" L'âpre réalité : quelle fripouille n'est-elle pas parfois ! Elle vole des choses dont elle ne sait que faire ensuite. Il semble qu'elle s'amuse justement à répandre la mélancolie. D'un autre côté, du reste, j'aime beaucoup la mélancolie, je la trouve très, très estimable. Elle forme. " R.Walser

" Je suis heureuse
il m'a dit hier
qu'il m'aimait
Je suis heureuse et fière
et libre comme le jour
Il n'a pas ajouté
que c'était pour toujours. " 
J.Prévert

" Je ne vote pas. Je n'ai jamais voté ni ne voterai jamais - j'entends librement. Je m'amuse, et m'esclaffe, à l'idée que 51 pour cent des citoyens sont tout et 49 pour cent zéro. Sans blague ! " J.Delteil

" Si je lis tant, c'est dans l'espoir de rencontrer un jour une solitude plus grande que la mienne." E.Cioran

" Tout en faisant l'amour, à plusieurs reprises; discrètement, Josef regarde sa montre : encore deux heures, encore une heure et demie; cet après-midi d'amour est fascnant, il ne veut rien en perdre, aucun geste, aucun mot, mais la fin approche, inéluctable, et il doit surveiller le temps qui s'écoule. "  M.Kundera