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31 juillet 2011

Refaire un tout avec Vous

 

" Ceux qui se sont aimés pendant leur vie et qui se font inhumer l'un à côté de l'autre ne sont peut-être pas aussi fous qu'on pense. Peut-être leurs cendres se pressent, se mêlent et s'unissent ! Que sais-je ? Peut-être n'ont-elles pas perdu tout sentiment, toute mémoire de leur premier état. Peut-être ont-elles un reste de chaleur et de vie dont elles jouissent à leur manière du fond de l'urne froide qui les renferme. Nous jugeons de la vie des éléments par la vie des masses grossières ! Peut-être sont-ce des choses bien diverses. On croit qu'il n'y a qu'un polipe ! Et pourquoi la nature entière ne serait-elle pas du même ordre ? lorsque le polipe est divisé en cent mille parties, l'animal primitif et générateur n'est plus; mais tous ses principes sont vivants.
Ô ma Sophie ! il me resterait donc un espoir de vous toucher, de vous sentir, de vous aimer, de vous chercher, de m'unir, de me confondre avec vous quand nous ne serons plus, s' il y avait dans nos principes une loi d'affinité, s'il nous était réservé de composer un être commun, si je devais dans la suite des siècles refaire un tout avec vous, si les molécules de votre amant dissous avaient à s'agiter, à s’émouvoir et à rechercher les vôtres éparses dans la nature !
Laissez-moi cette chimère, elle m'est douce, elle m'assurerait l'éternité en vous et avec vous." D.Diderot

 

 

dimanche103


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29 juillet 2011

Heureux

" Farouche, donc, comme Cézanne, mais avec une tendresse particulière pour l'une de ses modèles, Sien, prostituée qu'il recueille chez lui avec ses deux enfants. « Elle n'a rien d'extraordinaire, c'est une simple femme du peuple qui personnifie pour moi quelque chose de sublime; l'homme qui aime une femme tout à fait ordinaire et qui est aimé par elle est heureux, malgré le côté sombre de la vie » (Lettre à Théo). " V.Van Gogh

 

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26 juillet 2011

Même chose

" L'impression le plus souvent qu'elle m'aime, comme si elle me haïssait, qu'être aimé ou haï de certaines gens, c'est la même chose. Tout leur est proie. "  M.Jouhandeau

 

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24 juillet 2011

Non !

" Je mourrais de honte à l'idée qu'un jour je serais “artiste” comme eux, que je deviendrais citoyen de cette ridicule république des âmes naïves, un rouage de cette horrible machine, un membre de ce clan ! Non, pour rien au monde ! " W.Gombrowicz

 

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20 juillet 2011

« Il le faut »

" Tout véritable écrivain - que l'on songe à Flaubert, à Kafka, à Proust et à tant d'autres - connaît cette exigence d'écrire, ce « il le faut », mais cette exigence d'écrire était-elle celle d'écrire Madame Bovary, ou Du côté de Guermantes ? Je ne le crois pas, et c'est du reste pourquoi les correspondances de Flaubert ou de Kafka, qui se réfèrent bien plus directement que leurs romans au « il le faut », m'ont précisément toujours paru plus importantes, plus riches d'avenir que leurs romans." R.Laporte

 

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17 juillet 2011

Un certain délai

" Mais aucun travail n'est inutile, tout travail, même ébauché, même raté, doit tôt ou tard porter ses fruits... Il suffit de laisser passer un certain délai, de choisir un moment propice et de revenir à la charge. " N.Sarraute

 

dimanche102

 

 

 

10 juillet 2011

Mais ce jeu ...

 

" Dans tout bluff, il y a, si petite qu’elle soit, une part d’incertitude sur ce que va faire celui qu’on trompe. Si cette comédie de séparation allait aboutir à une séparation ! On ne peut en envisager la possibilité́, même invraisemblable, sans un serrement de cœur. On est doublement anxieux, car la séparation se produirait alors au moment où elle serait insupportable, où on vient d’avoir de la souffrance par la femme qui vous quitterait avant de vous avoir guéri, au moins apaisé. Enfin, nous n’avons plus le point d’appui de l’habitude, sur laquelle nous nous reposons, même dans le chagrin. Nous venons volontairement de nous en priver, nous avons donné à la journée présente une importance exceptionnelle, nous l’avons détachée des journées contigües ; elle flotte sans racines comme un jour de départ ; notre imagination, cessant d’être paralysée par l’habitude, s’est éveillée ; nous avons soudain adjoint à notre amour quotidien des rêveries sentimentales qui le grandissent énormément, nous rendent indispensable une présence sur laquelle, justement, nous ne sommes plus absolument certains de pouvoir compter. Sans doute, c’est justement afin d’assurer pour l’avenir cette présence, que nous nous sommes livrés au jeu de pouvoir nous en passer. Mais ce jeu, nous y avons été́ pris nous-même, nous avons recommencé à souffrir parce que nous avons fait quelque chose de nouveau, d’inaccoutumé, et qui se trouve ressembler ainsi à ces cures qui doivent guérir plus tard le mal dont on souffre, mais dont les premiers effets sont de l’aggraver. " M.Proust



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5 juillet 2011

Le matin

"Depuis des années - toujours - assurément depuis les premières atteintes du mal qui le dévore, il redoute le matin. Du moins, midi l'accable-t-il, le jette-t-il sur son lit, persiennes closes, même au coeur de décembre, car sa défaillance semble obéir au rythme mystérieux de l'heure, non de la saison. Au lieu que l'angoisse matinale prolonge curieusement l'insomnie, il en est comme l'intolérable épanouissement. " G.Bernanos

 

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4 juillet 2011

« Je suis amoureux »

" Certains disent que les progrès du langage ont entraîné une dépendance de la pensée, et donc une contrainte des idées... ce qui voudrait dire par exemple que mon amour est limité par la phrase « Je suis amoureux», et qu'il serait plus libre, plus grand, sans les mots pour le dire. C'est intenable. Le langage ne peut pas être une contrainte de la pensée, c'est au contraire le langage qui s'oppose aux idées reçues, aux conventions, à la rigidité de nos cinq sens, il bouscule jusqu'à ses propres règles, il est plus que le code de l'abstraction, il en est la substance. " Ch.Donner

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3 juillet 2011

Syncope

" Avec L. sur le quai. J'ai eu une syncope sans gravité qui a étouffé toute mon existence, je m'en suis remis et m'en suis souvenu au bout d'un court instant comme d'une chose depuis longtemps oubliée." F.Kafka

 

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1 juillet 2011

Peine

" « Je vais me tuer ! » qu' il me prévenait quand sa peine lui semblait trop grande. Et puis il parvenait tout de même à la porter sa peine un peu plus loin comme un poids bien trop lourd pour lui, infiniment inutile, peine sur une route où il ne trouvait personne à qui en parler, tellement qu'elle était énorme et multiple. Il n'aurait pas su l'expliquer, c'était une peine qui dépassait son instruction. " L-F Céline

 

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