Fiancée
Originaux
48 ans
" Peigne ordinaire en métal pour chien sur lequel j'inscrivis une phrase absurde : Trois ou quatre gouttes de hauteur n'ont rien à voir avec la sauvagerie (...).
Au cours des 48 ans qui se sont écoulés depuis son choix comme ready-made, ce petit peigne de fer a conservé les caractéristiques d'un véritable ready-made : ni beauté, ni laideur, rien en lui de particulièrement esthétique.. il n'a même jamais été volé en 48 ans ! " M.Duchamp
Nausée flottante
" De temps en temps, il écrivait à Mona des lettres brèves, un peu puériles. Ce côté de plante au soleil qu'elle avait si évidemment, cette manière de pousser si droit, si dru dans le fil de la vie le déplissaient à son tour malgré lui : à sa lumière. Iln'avait pas plus de pudeur de ses replis secrets qu'un arbre au soleil de ses branches tordues. Il n'y avait que cette sensation bizarre de chute libre, cette nausée flottante qui devenait son vice, dont il ne lui parlait jamais, dont elle restait exclue, et qui était peut-être l'essentiel. " J.Gracq
Pas là
L'espérance
" Souvent le malheureux songe à quitter la vie ;
L'espérance crédule à vivre le convie.
Le soldat sous la tente espère, avec la paix,
Le repos, les chansons, les danses, les banquets.
Gémissant sur le soc, le laboureur d'avance
Voit ses guérets chargés d'une heureuse abondance.
Moi, l'espérance amie est bien loin de mon coeur.
Tout se couvre à mes yeux d'un voile de langueur ;
Des jours amers, des nuits plus amères encore.
Chaque instant est trempé du fiel qui me dévore ;
Et je trouve partout mon âme et mes douleurs," A.Chénier
Le vrai diable
Pöur la vie
Calme absolu
" Ré c'est aussi un programme régénérateur. Au Martray, c'est une heure de tennis tous les matins, des brasses dans l'eau calme et un long après-midi de travail. C'est aussi l'assurance d'un calme absolu. Sans doute, vaudrait-il mieux ne pas le dire, pour que le malentendu persiste, mais c'est vrai : Philippe Sollers est quelqu'un de tout à fait méditatif. « yoga à la limite. Mais à apparences contradictoires », confie-t-il. " G de Cortanze
Dans la peau
" Avec le temps, je ne supporte plus les grandes chaleurs, je me surprends à m'y adapter - parfois. Mais je n'ai pas besoin d'attendre le réveil pour savoir le temps qu'il fait. Je l'ai toujours senti dans mon corps et le dernier sommeil. J'ai un baromètre dans la peau, les muscles, les nerfs, les os. Et je bondis de mon lit dès que la prescience d'une aube glorieuse me pénètre. " J.Daniel